Menu

En pleine ville, il cultive 300 kilos de légumes par an

Dans son jardin situé dans la banlieue de Rouen, Joseph Chauffrey dispose d’une petite oasis de biodiversité : sur 150 m2, il arrive à cultiver 300 kilos de fruits et de légumes biologiques par an. Une prouesse qu’il doit à sa gestion permacole toute particulière. Découverte des recoins de cet espace accueillant, gérés selon les principes désormais bien connus de la permaculture.




Sur un espace relativement réduit – à peine 150 mètres carrés – Joseph Chauffrey a réussi à obtenir une densité de végétaux remarquable. Là où l’on pourrait penser qu’il ne ferait pousser que difficilement quelques légumes, tant les conditions urbaines peuvent sembler peu propices au développement d’un potager, ce sont 300 kilogrammes de plantes comestibles qu’il arrive à obtenir. Du point de vue alimentaire, lui et sa femme sont quasiment autonomes; et Joseph Chauffrey espère pouvoir encore accroître ses récoltes pour produire la quasi totalité des fruits qu’il consomme. Le tout, sans une seul goutte d’intrant chimique !

Dans sa vie professionnelle, Joseph Chauffrey est animateur en environnement auprès de la Métropole Rouen Normandie. Selon lui, l’agriculture urbaine et les potagers individuels sont « un sujet dont on va beaucoup parler à l’avenir ». Aujourd’hui, l’entretien de son jardin bien particulier ne lui demande qu’une dizaine d’heures par semaine. La nature, arrivée à équilibre, s’occupe du reste : « plus la biodiversité dans le jardin est importante, plus les synergies entre les éléments seront grandes et plus le jardin sera autonome et résilient ». Et c’est le principe même de la permaculture : trouver l’équilibre entre les différentes variétés et espèces au bénéfice de tous. Un message pour l’Humanité ?


Un exemple inspirant

La démarche suivie par Joseph Chauffrey peut donner de nombreuses idées positives. Dans un interview accordé au magazine Basta!, il détaille sa démarche ainsi que les principes qu’il applique et auxquels il faut prêter une attention particulière pour gérer votre jardin de cette manière. Si le micro-jardinier peut être fier d’avoir accru son autonomie, il affirme que c’est surtout au niveau de la communauté locale et à l’échelle des villes que la résilience doit être pensée : même sur des surfaces réduites des rendements importants peuvent être obtenus. Le tout, c’est de savoir comment s’y prendre. Son jardin n’a ni vocation à être un modèle, ni à aboutir à l’autonomie du couple. En revanche, il veut montrer qu’il existe des moyens pour restaurer les sols et se libérer de l’agriculture conventionnelle, énergivore et destructrice de l’environnement.
L’expérimentation a naturellement joué un rôle clé dans son projet, puisqu’en jardinage, il est indispensable de s’adapter aux conditions locales existantes telles que la qualité des sols, la situation des bâtiments, la direction de l’écoulement des eaux ou encore la direction des vents dominants : « la petite taille de mon jardin est un avantage, ça me force à innover et ça me permet d’accorder beaucoup plus de temps et d’attention à chaque mètre carré disponible » indique t-il à ce propos à Rue89. Il faut donc prendre conscience qu’il n’est pas possible d’obtenir le même résultat n’importe où !

Un jardin inspiré des principes de la permaculture

 

Respectant les principes de la permaculture, chaque espace a été pensé en interaction avec les autres. De même, chaque élément rempli plusieurs fonctions, et chaque fonctions est remplie par plusieurs éléments. De cette manière, Joseph Chauffrey a réussi à atteindre un biotope en équilibre, et à développer des interactions positives entre les différentes plantes en présence, agencées de manière à former des associations vertueuses.

Pour gagner de l’espace tout en économisant l’énergie humaine et l’utilisation d’énergies fossiles, il a fait preuve d’ingéniosité et d’inventivité. Ainsi, dans les allées du jardin, on peut voir des courges qui poussent le long des murs d’un cabanon, ou encore de nombreux légumes perpétuels – souvent des variétés rustiques et des variétés anciennes de légumes – , dont on peut consommer les feuilles ou les fruits sans devoir les replanter chaque année. Parmi ces légumes, on trouve des arroches ou encore de la consoude, dont les feuilles peuvent se consommer de la même manière que celles des épinards. Là où il n’est pas possible ne planter en pleine terre, il s’est tourné vers une technique de plus en appréciée : grâce à la culture sur bottes de paille, il produit mêmes dans les endroits dallés du jardin.


lire la suite sur mrmondialisation.org




Génération Végétale | Actualités | Solutions | Livres | On soutient


Newsletter



TRACT A TELECHARGER